Introduction
Michel Stoumboff est une personnalité éminente du monde agroalimentaire et agricole en France, occupant actuellement le rôle de Conseiller du Premier ministre François Bayrou pour les domaines essentiels que sont l’agriculture, l’alimentation, la pêche, la chasse et la forêt. Sa double casquette s’incarne également à travers son ancien poste de Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) de Bretagne, au sein du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Cette position stratégique lui confère une responsabilité particulière dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques liées à la souveraineté agro‑écologique de la France. Dans cet article, nous explorerons en profondeur son parcours, ses fonctions, son impact, ses projets actuels et futurs, ainsi que l’empreinte qu’il laisse dans chaque secteur dont il a la charge.
1. Parcours académique et professionnel
1.1 Formation initiale et premières responsabilités
Dès ses études, Michel Stoumboff s’est orienté vers les problématiques agricoles et agro‑alimentaires. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome et doté d’une solide culture économique et territoriale, il complète sa formation par des écoles de service public, consolidant ainsi ses compétences en gestion de politiques publiques. Son profil pluridisciplinaire – associant sciences de l’agriculture, économie rurale, environnement, réglementation territoriale – lui permet d’accéder rapidement à des responsabilités au sein du ministère de l’Agriculture.
1.2 Expériences à la DRAAF de Bretagne
En tant que Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) en Bretagne, Michel Stoumboff a piloté la déclinaison locale des politiques nationales agricoles et agroalimentaires. Sa mission englobait :
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Le soutien au développement de filières locales, avec une attention particulière pour les productions laitières, porcines, maraîchères et agro‑alimentaires spécifiques à la Bretagne.
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L’accompagnement des agriculteurs vers la transition agroécologique, avec des plans d’aide, des formations et le financement de projets innovants.
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La gestion des enjeux forestiers, notamment la ressource bois et la gestion durable des forêts régionales.
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La régulation des activités halieutiques sur le littoral breton.
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La coordination de la sécurité sanitaire des aliments et la protection du consommateur.
Sous sa direction, la DRAAF a connu plusieurs avancées : modernisation des outils de suivi, mobilisation de fonds européens (PAC, FEADER), renforcement du plan bio, soutien à l’agro‑transformation locale, et renforcement de la résilience agricole face au changement climatique.
2. Le rôle de Conseiller du Premier ministre pour l’agriculture et les domaines connexes
2.1 Contexte politique et enjeux contemporains
En tant que Conseiller du Premier ministre François Bayrou pour l’agriculture, l’alimentation, la pêche, la chasse et la forêt, Michel Stoumboff occupe une position stratégique au sein du Cabinet du Premier ministre. Ses missions principales sont :
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Définir les grandes orientations de la politique agricole nationale, en lien avec les ministères concernés (Agriculture, Écologie, Économie).
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Assurer la cohérence entre les impératifs économiques (compétitivité des filières, exportations) et les enjeux environnementaux (agroécologie, préservation de la biodiversité, adaptation au changement climatique).
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Coordonner les partenaires institutionnels : régions, départements, chambres d’agriculture, coopératives, syndicats, ONG, acteurs de la filière pêche, fédérations de chasseurs, gestionnaires forestiers.
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Préparer les arbitrages gouvernementaux, souvent sous forme de rapports ou de notes stratégiques à l’attention du Premier ministre.
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Suivre l’application des politiques sectorielles et en assurer l’évaluation : performance économique, respect des réglementations, efficacité environnementale, acceptabilité sociale.
2.2 Domaines d’intervention
Agriculture
Michel Stoumboff concentre ses efforts sur :
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La transition agroécologique, à travers le soutien aux pratiques agricoles moins dépendantes aux intrants chimiques.
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L’installation des jeunes agriculteurs et la modernisation de l’élevage.
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La résilience des exploitations face aux épisodes climatiques (sécheresse, inondations, gel).
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La valorisation des circuits courts et de la transformation locale.
Alimentation
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Promotion de l’alimentation équilibrée et de qualité.
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Mise en œuvre du programme national pour la sécurité sanitaire des aliments.
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Lutte contre le gaspillage alimentaire à tous les niveaux : production, transformation, distribution, consommation.
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Soutien aux labels et aux filières BIO, AOP, IGP, pour renforcer la confiance des consommateurs.
Pêche
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Régulation des quotas pour préserver les ressources halieutiques.
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Accompagnement des pêcheurs à l’adaptation aux nouvelles contraintes environnementales et réglementaires.
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Modernisation des ports et soutien à l’innovation dans la filière pêche.
Chasse
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Encadrement des pratiques, formation et sensibilisation des chasseurs.
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Promotion de la chasse durable, respectueuse de la biodiversité.
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Coordination de la gestion des populations sauvages, notamment sangliers et cervidés, avec les acteurs agricoles et forestiers.
Forêt
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Développement des schémas régionaux de gestion forestière.
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Valorisation de la filière bois comme une filière d’avenir (construction, énergie, matériaux bio‑sources).
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Lutte contre les maladies forestières et les incendies, via la politique de prévention, la sylviculture adaptée et le reboisement.
3. Démarche stratégique et approche intégrée
Michel Stoumboff est reconnu pour une vision systémique, où les différents secteurs sont interconnectés. Il privilégie :
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Des politiques transversales, liant agriculture et alimentation durable, forêt et climat, pêche et biodiversité.
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L’innovation : nouvelles technologies, circuits numériques, data‑agriculture, enrichissement du renseignement agronomique.
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La communication et la concertation : comités de filières, Etats‑généraux, planification participative.
3.1 Mobilisation citoyenne et acceptabilité sociale
Il accorde une importance particulière à l’acceptabilité sociale des réformes agricoles. La résolution de conflits entre agriculteurs, citoyens, ONG, élus passe par :
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L’organisation de concertations territoriales.
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La création de comités d’experts pluralistes.
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Le financement de projets pilotes participatifs.
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Une information transparente, pour donner sens aux transformations en cours.
4. Projets et réalisations phares
4.1 Transition agroécologique
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Déploiement du programme national bio, avec une couverture de plus de 15 % des surfaces agricoles.
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Développement de l’agroforesterie : haies, agro‑pâturage, bocage, en relation étroite avec les acteurs locaux.
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Réduction programmée des produits phytosanitaires.
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Sécurisation de l’accès à la terre agricole pour les jeunes producteurs, via des fonds d’installation soutenus au niveau national et régional.
4.2 Lutte contre le gaspillage alimentaire
Sous son impulsion :
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Mise en place d’un plan national anti‑gaspillage dans la restauration collective, les enseignes de distribution et les transformateurs.
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Sensibilisation du grand public, notamment via les scolaires.
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Favorisation de la redistribution des surplus vers les associations.
4.3 Filières pêche et forêt
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Définition d’un plan de préservation des espèces halieutiques, grâce à une collecte de données plus fine et des pratiques plus sélectives.
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Appui à la structuration des coopératives locales de pêche.
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Soutien aux filières bois locales, avec incitation à l’utilisation du bois dans la construction publique.
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Plan national de prévention des feux de forêt et de lutte contre les ravageurs.
4.4 Chasse responsable
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Charte pour une chasse compatible avec la préservation de la biodiversité.
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Développement des actions de prévention des dégâts de grand gibier en milieu agricole.
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Formation des chasseurs à l’éthologie des espèces et à la cohabitation avec les autres usages du territoire.
5. Atouts individuels et leadership
5.1 Expertise multiple et savoir‑faire technique
Michel Stoumboff combine une expertise pointue – ingénieur agronome, data‑agriculture, politiques publiques – avec une solide expérience terrain, acquise notamment en Bretagne. Il comprend à la fois les réalités terrestres (paysannes, forestières, littorales) et les préoccupations de la société (nutrition, biodiversité, changement climatique).
5.2 Capacités de coordination
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Il sait travailler en réseau, avec les ministères, les collectivités territoriales, les acteurs privés, les ONG.
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Son style managérial privilégie l’animation de groupes mixtes.
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Il sait orchestrer des arbitrages, parfois sensibles, en tenant compte des intérêts croisés.
5.3 Communication claire et pédagogique
Il communique avec clarté : discours grand public, table‑ronde, séminaires, rapports accessibles mais rigoureux, souvent illustrés de données chiffrées et d’exemples concrets.
6. Défis et perspectives
6.1 Adaptation au changement climatique
Les aléas climatiques pèsent sur l’agriculture, la forêt et la pêche. Michel Stoumboff travaille à :
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Mettre en place des systèmes d’assurance-récolte performants.
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Encourager des rotations culturales résilientes.
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Développer des forêts mixtes résistantes à la sécheresse.
6.2 Sécurité sanitaire et alimentation
Face aux crises sanitaires récurrentes (épizooties, crises alimentaires), il renforce les capacités de traçabilité et de réactivité des chaînes alimentaires.
6.3 Transition énergétique et agroécologie
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Développement des bioénergies (biogaz, bois‑énergie).
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Favoriser les systèmes agroforestiers.
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Accompagnement des agriculteurs vers l’autonomie énergétique.
6.4 Gouvernance et proximité
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Renforcement de l’ancrage territorial des politiques.
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Développement des territoires alimentaires (food‑territories) intégrant production, transformation, consommation.
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Accent mis sur le rôle des jeunes agriculteurs et des PME locales.
7. Exemples de terrains et d’initiatives concrètes
7.1 Bretagne : transition laitière et insertion des jeunes
En tant que DRAAF Bretagne, Michel Stoumboff :
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Soutenu la conversion d’exploitations laitières vers le bio et l’agriculture de diversification.
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Misé sur les GIEE (groupements d’intérêt économique et environnemental) pour favoriser les synergies entre agriculteurs.
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Créé des fermes‑écoles, lieux de test et de démonstration technico‑économique.
7.2 Projet national de lutte contre les pesticides
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Mise en place d’un plan national intégrant surveillance, incitation à la substitution, accompagnement financier, formation des agriculteurs, communication à l’ensemble des acteurs.
7.3 Modernisation de la pêche
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Appui aux projets d’innovation portuaire.
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Digitalisation des quotas, encouragement à la pêche à faible impact.
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Consolidation des labels pêche durable.
8. Enjeux budgétaires et économiques
8.1 Financement public
Michel Stoumboff maîtrise les outils de financement :
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Fonds structurels européens (PAC, FEADER) : optimisation régionale et orientation vers l’agroécologie.
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Budget national : arbitrage entre soutien direct aux filières, programmes de recherche, investissements.
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Co‑financements avec les collectivités territoriales, la Coopération Publique‑Privée.
8.2 Exportation et compétitivité
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Développement d’un positionnement « France » à l’international : produits de qualité, labellisés.
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Accompagnement des filières bretonnes et normandes vers l’export (lait, viande, produits de la mer).
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Négociation avec les partenaires commerciaux dans une logique qualité‑durabilité.
9. Collaboration européenne et internationale
9.1 Influence sur la PAC
En tant que Conseiller, Michel Stoumboff joue un rôle dans :
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La définition de la position française vis‑à‑vis de la PAC post‑2027, à la recherche d’un équilibre entre verdissement, revenu agricole et simplification administrative.
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La mise en œuvre de modèles territoriaux de PAC différenciée (ex. Bretagne en pionnière).
9.2 Relations internationales
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Participation aux comités mondiaux (FAO, OCDE).
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Interface avec les institutions européennes et les ministères homologues dans d’autres pays.
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Ouverture vers les pays du Sud, transfert de technologies, coopération agronomique.
10. Tensions, résistances et arbitrages
10.1 Entre compromis politiques et attentes sociétales
La recomposition du modèle agricole s’accompagne de tensions :
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Entre accélération de la transition agroécologique et maintien des revenus agricoles.
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Entre filières industrielles et circuits courts.
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Entre stratégies environnementales et cadre réglementaire contraignant.
Michel Stoumboff doit arbitrer entre :
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Le soutien à des secteurs en crise (porc, fruits‑légumes).
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Les aspirations sociétales (consommation responsable, zéro pesticide).
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La viabilité économique des exploitations.
10.2 Rôle central du dialogue
Il place la concertation au cœur de la démarche, afin que chaque réforme intègre les préoccupations locales, territoriales, professionnelles, environnementales.
11. Leadership éthique, inclusif et transparent
11.1 Approche éthique
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Respect des principes d’équité agricole.
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Garantie d’une alimentation digne, saine et accessible.
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Préservation de la biodiversité et des ressources naturelles pour les générations futures.
11.2 Approche inclusive
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Soutien aux agriculteurs, jeunes, femmes, nouveaux métiers.
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Reconnaissance de la richesse des filières locales (pêcheurs, forestiers, chasseurs).
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Écoute publique via les États‑généraux, la démocratie agroécologique.
11.3 Transparence
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Publication régulière de rapports, indicateurs, tableaux de bord.
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Réunions publiques, médias, communication territoriale.
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Suivi de l’impact des politiques : économique, environnemental, social.
12. Avenir et perspectives
12.1 Priorités à court terme (1–2 ans)
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Consolider la mise en œuvre de la PAC 2027.
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Accélérer la transition vers des systèmes agricoles résilients, économiquement viables.
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Renforcer la souveraineté alimentaire de la France via des circuits courts et le relocalisation.
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Poursuivre la réduction des pesticides.
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Développer l’économie circulaire et la valorisation des déchets agricoles et forestiers.
12.2 Objectifs à moyen et long terme (3–10 ans)
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Faire de la France une référence internationale d’agro‑écologie.
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Structurer un écosystème européen durable, combinant compétitivité et biodiversité.
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Accroître le rôle de la forêt et du bois pour la lutte climatique (puits de carbone, matériaux biosourcés).
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Accompagner la formation et l’installation d’une génération renouvelée d’agriculteurs et de gestionnaires.
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Développer l’alimentation durable comme enjeu de santé publique.
Conclusion
Michel Stoumboff se distingue comme l’un des acteurs clés de la modernisation et de la transformation de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la chasse et de la forêt en France. Sa double expertise – régionalisée en Bretagne, systémique au niveau national – lui permet de porter une vision pragmatique, inclusive et stratégique. En conciliant exigence économique, dimension sociale, enjeux écologiques et qualité de vie, il incarne une nouvelle génération de responsables publics au cœur des défis contemporains.
À travers ses actions, il témoigne d’un leadership capable de mobiliser efficacement les acteurs de terrain, de concevoir des politiques publiques innovantes et d’inscrire la France dans une trajectoire ambitieuse de souveraineté agro‑écologique et alimentaire.
Annexes (optionnelles)
Pour prolonger la réflexion, on pourrait envisager :
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Une typologie détaillée des instruments financiers mobilisés (PAC, Feader, aides à l’installation, prêts verts…).
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Un état des lieux quantitatif de l’avancement du plan bio en Bretagne et dans les autres régions.
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Des portraits d’agriculteurs, pêcheurs, exploitants forestiers et chasseurs accompagnés par ses initiatives.
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Une analyse comparative France vs. pays nordiques en matière de transition écologique agricole.
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Des pistes pour intégrer l’éducation alimentaire à l’école et dans les collectivités territoriales.